Friday, June 02, 2006

Gaspésie: suite et fin

Encore deux posts pour vous parler de notre périple à travers le Québec, je vais essayer de faire plus court pour ne pas surcharger.

Tout d'abord, Percé: non ce n'est pas la pointe Percée dans les Aravis, mais le nom du village qui fait face à la mer (l'Atlantique en fait) et à un curieux rocher avec un gros trou dedans! Allez savoir où ils ont été cherché ce nom...
Voici donc le coupable...

... qui est vu ici depuis le jardin du chalet que nous avons loué pour trois jours... pas mal la vue, hein?
Ce fameux rocher, on peut même aller s'y promener à marée basse...

... on peut même s'en approcher en kayak de mer, ce que nous avons fait le surlendemain avec un beau soleil et un accompagnateur qui en a profité pour nous faire un cours d'ornithologie; en effet, on ne voit pas comme ça, mais au-dessus du rocher, il y a de l'herbe et tout plein d'oiseaux (mouettes, fous de Bassan, pingouins et même des macareux il paraît).

Par contre mieux vaut ne pas essayer de grimper dessus, et même ne pas traîner au pied de la paroi tant la roche est délitée.

Mais il n'y a pas que le rocher à Percé, il y a aussi des homards, à ne pas rater!
En pleine saison, on peut les trouver dans une belle assiette au restaurant du coin; pour nous c'était encore trop tôt, on s'est donc rabattu sur la poissonnerie à deux pas du port; on trouve des homards pêchés du matin à prix ... euh comment dire... ah oui: à un prix qui fait qu'on n'a aucun scrupule à en manger 4 fois en 3 jours (et un homard par personne à chaque fois, pas seulement une pince!).

Si à ce moment vous n'avez pas encore vu assez de ces bébêtes, il reste une solution: embarquer avec des pêcheurs sur leur petit bateau, départ à 4h du mat' pour aller relever les casiers!
Et c'est justement ce qu'on a fait... Si, c'est vrai, vous allez voir:

Nous voilà sur le bateau à l'heure prévue, commence alors une course entre une bonne douzaine de bateaux du port, chacun allant relever plusieurs dizaines de casiers qui ont été posés la veille.
C'est simple: il suffit de les remonter avec un treuil (c'est lourd quand même...), prendre les homards qui y sont, et replacer des appâts (morceaux de maqueraux) pour attirer les homards du lendemain!


Voilà les pros (Michel, Alex et euh... houlà je sais plus (Franck?)) au travail avec les casiers.
Seulement voilà, en balançant les morceaux de poisson de la veille à la mer, on fait venir du monde, notamment des fous de Bassan.
Les voilà en photos, pas facile de les voir nets, car il faisait encore sombre, et ils sont rapides les bougres.

Leur spécialité à ces zoziaux: la plongée en piqué! Après avoir pris assez de hauteur dans les airs, ils plient leur ailes et prennent la forme d'un obus qui rentre dans l'eau presque sans éclaboussure, bec en avant pour chopper leur proie (qui généralement est assommée par l'onde de choc!). Sur la dernière photo on peut voir un fou sous l'eau, au milieu un peu à droite sur l'image.
Bon il y a aussi les homards qui sont impressionnants, à leur manière:

... et ils ne sont pas commodes en plus (remarquez je les comprends, vu ce qui va leur arriver...)
Ils ont de grosses pinces, qui peuvent pincer très fort (et faire très mal si vous laissez traîner un doigt par là...).
Alors voilà ce qu'on fait pour qu'ils évitent de se mutiler entre eux (comme celui du dessus qui a perdu une pince) :

... on leur met des élastiques! Et pour vous dire comme ils sont forts, il y en a un qui m'a choppé l'élastique que je voulais lui mettre, impossible de le lui reprendre!
En tout cas merci aux 3 pêcheurs pour cette matinée (fin à 11h) et pour leur bonne humeur bien québécoise!

Voilà, il faut déjà quitter Percé, son rocher, ses oiseaux et ses homards; au programme le l'après-midi: le parc national Forillon, situé à côté de Gaspé (le premier endroit où Jacques Cartier a posé le pied en 1534) ...


Ici, le gardien du parc est vraiment cool, c'est un gros porc-épic obèse qui fait que bouffer de l'herbe, et qui ne nous demande rien à payer cette fois-ci. Il n'a juste pas voulu nous répondre quand on lui a demandé si on pouvait voir un orignal dans les alentours.
Il faut savoir qu'ici, les porcs-épics sont employés par le gouvernement pour tondre la pelouse à basse saison afin de préparer les sentiers; apparemment ils aiment leur travail ;-)
En tout cas, je trouve ça bien plus sympa qu'une tondeuse à gazon qui vrille les oreilles et qui sent pas bon l'essence.

Et voilà déjà huit jours au Québec, et Papa doit déjà rentrer en France pour le boulot; heureusement, pas la peine de le ramener en voiture à Montréal, ce coucou va s'en charger depuis Gaspé:


Quant à nous trois, nous reprenons la route, dans le but de traverser par bateau le lendemain pour aller sur la côte nord, dernière étape de notre voyage!
Quelques photos de ce qu'on voit depuis la route:

... un lac encore bien pris par les glaces (on est quand même début mai) ...

... et la mer avec un grand soleil quelques minutes plus tard!
Ensuite, la route longe la rive sud du Saint-Laurent, c'est très chouette, et le fleuve est si grand qu'on ne peut pas voir l'autre rive.

Le soir nous arrivons à Saint-Anne des Monts, où nous ferons étape à l'auberge de jeunesse, au bord de l'eau et équipée d'un spa!

C'est aussi une base de kayak, nous n'aurons pas le temps d'en faire cette fois, dommage, car le respo des sorties nous a dit qu'il avait pagayé à côté de deux baleines bleues quelques jours auparavant! arghhh...
Bon pour se consoler, il y a eu un beau coucher de soleil et une belle nuit étoilée avec... devinez quoi? Une aurore boréale visible au dessus du Saint-Laurent!

Un gros dodo et un bon petit déj au beurre d'érable plus tard, nous voilà reparti (pfff moi je serai bien resté un peu plus!) vers l'intérieur des terres, dans le Parc de la Gaspésie;

c'est montagneux et il doit y avoir une belle vue de là-haut, mais avec la neige qu'il y a encore, il faudrait des raquettes ou skis de rando!
On s'est donc contenté d'une petite ballade dans la forêt (exemple typique de "forêt boréale", à la limite avec la Taïga des régions polaires) et au bord d'un torrent déchaîné ...


... et encore un écureuil; on a aussi vu des déjections au sol qui font penser que le bestiaux qui les a produit doit être bien costaud (probablement un ours!). Euh, hmm bon on ne va pas rester là trop longtemps, hein ...
Enfin sur la route, on a vu un orignal qui sortait du bois! Mais qui est reparti aussitôt...
Un peu plus tard, en voilà un autre:

... beaucoup moins farouche, puisqu'il n'a pas bougé quand on l'a croisé en voiture.

Deux heures, une boîte de Pringles et un sandwich plus tard, nous voilà sur le traversier...

... qui nous fait quitter la Gaspésie, snif!


(Et voilà, moi qui voulait faire plus court pour ce post, c'est raté je crois...)

1 Comments:

At 9:19 a.m., Anonymous Anonymous said...

Bah on vois que tu profite bien de ton voyage dit donc ^^

Pis l'ours qui a laissé sa crotte, je suis sur qu'il était sympa... Et j'adore la tronche du gros porc épic payé à bouffer, on croirais presque un pierrot en belgique sauf que lui il boit des bières!

 

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