Friday, February 16, 2007

Our trip in the Rocky Mountains: suite et fin :'-(


Et hop! Je profite d'un petit répit dans ma vie d'agrégatif pour parler et illustrer le dernier volet de nos aventures dans les Rocheuses. Remarquez que le séjour a duré une petite semaine, et que j'ai pas trouvé le moyen de tout raconter au bout de plusieurs mois!!
Quelqu'un peut-il me rappeler où j'en étais du récit? non? Bon il va encore falloir que je me débrouille tout seul, c'est pénible à la fin...
Ah voilà, on en était à l'Iceline trail, ce chemin qui serpentait au pied des glaciers du massif du Mount President (cf le post précédent). De retour en bas, vite en voiture (on a eu un peu de retard sur l'horaire prévu, puisqu'on a sous-estimé la longueur du parcours de ... 4 kms!!)
La prochaine destination est le Lac O'Hara, toujours dans Yoho National Park, juste un peu plus au sud. Pour y accéder, on pose la voiture à un parking, et ensuite c'est un bus avec des roues énormes qui nous y emmène (tant mieux, vu les nids-de-poule qu'il y a sur la route!)
On arrive un peu plus tard au camping, et là au lieu de faire des descriptions à n'en plus finir, quelques photos...

En ce qui me concerne, c'est le genre d'image qui m'a décidé à aller là-bas coûte que coûte avant de rentrer en France! Vous verrez en cliquant sur les photos pour les agrandir...
Sur la dernière des 4 images, ce chapeau pointu s'appelle le Mount Huber, il n'a pas l'air comme ça, mais il fait quand même un bon gros 3368m, il faut dire que le lac se trouve déjà à 2000m.
En fait je vous en parle puisqu'on a prévu d'en tenter l'ascension le lendemain.
C'est fou, mais je me rappelle qu'en faisant ces photos, un écureuil avait trouvé le moyen de boulotter des tranches de pain de mie cachées au fond d'un sac qui est resté entrouvert à côté de la tente qu'in venait de monter! rhââ sale bête...
Le programme du lendemain, un peu comme d'habitude, est serré (et oui quand on a que 6 jours pour voir les Rocheuses, 'faut pas traîner!). Réveil 2h30 (du matin, si si), pliage de tente, petit déj, penser à prendre tout l'équipement d'alpi et en route! Départ à 3h30, sans oublier la frontale (une pour deux, humm). Il faut être de retour vers 15 ou 16h au plus tard pour ne pas rater le dernier bus qui redescend dans la vallée

Voilà un topo (très grossier, je ne saurai en aucun cas être tenu responsable en cas de paumage irréversible de gens dans la forêt ou les cailloux :-D), du trajet initialement prévu:
(vive paint)
Les pointillés signifient que le chemin est derrière la montagne.
Pour la première partie, aucun problème, on est arrivé à 6h au Wiwaxi Pass, par un sentier bien raide qui nous échauffait bien les jambes, et qui était bien aérien à certains moments!
Voilà deux photos d'Ivan, depuis le col:
Ensuite les choses sérieuses commencent, le sentier est juste signalé par des cairns et remonte des éboulis, ce qui nous amène sur les flancs du Mount Huber. D'après le topo que j'avais ce jour là, il suffisait de "suivre les cairns et traverser à flanc de montagne sur des vires faciles"...

Le problème, c'est que ça devient raide, et qu'au bout d'un moment...
...on ne voit plus de cairn!
Quelques photos d'ambiance faites par Ivan à ce moment:

... pas le droit de faire un faux pas! Malgré notre équipement (baudriers, corde, dégaines et sangles) qu'on croyait largement suffisant d'après les indications du topo, on décide après une demie-heure de traversée dans ces conditions de rebrousser chemin.
De retour au col, on croise une cordée de gens, une conversation mythique s'engage:
Ivan et moi: "Hey! Are you going to Mount Huber?
Eux: -Yes! Are you coming back from the top?
Nous: -No, we had to stop, we were getting lost in the ledges, and it seemed to be a very exposed route.
Eux: -Yes it is written in our guide book that is is exposed! Not in yours?
Nous -No, it is classified as an "easy ascent"!
Eux: -Ok, well don't worry, a bad climbing day is still better than a good day at the office!
Nous: -Yes, definitely... and... where are you from?
Eux: -From Montreal. And you?
Nous: -Ah mais vous parlez français alors???
Eux: -ben oui! ..."
Ensuite, pour se consoler, on suit une "alpine route" qui contourne le lac O'Hara par tout en haut, qui passe d'abord dans un cirque avec un lac bleu profond (Abott Lake?) et des montagnes aux strates multicolores, avant de dominer toute la vallée et les environs

Voici Odaray Mountain, qui dresse fièrement ses 3100-et-des-brouettes mètres et domine les eaux turquoises du lac O'Hara.

Sur la suivante, on peut apercevoir les installations (camping, et chalets) juste au bord du lac, tout le reste est recouvert de sapins et complètement sauvage (c'est beau de voir ces espaces laissés intacts!)

Plus tard, le sentier alpin redescend et nous emmène vers Opabin Pass, un peu le bout du monde, dominé à droite par le Mount Biddle, un autre monstre du coin de plus de 3300m. C'était un de nos projets d'ascension, mais bon vu la tête qu'il a, on a bien fait de s'abstenir!

De retour au lac, on a le temps de s'étirer(finalement on a fait en une longue matinée un périple qui est normalement conseillé en 3 jours!), et de faire quelques photos de carte postale (vous trouvez pas?)
C'est sur ces visions de rêve (franchement si les photos n'étaient pas là, j'aurai fini par croire que j'ai rêvé...) qu'on doit quitter le lac O'Hara, et prendre le chemin du retour... le voyage prend fin!
La prochaine destination est Banff, en Alberta sur le chemin de Calgary, où nous passerons la nuit, toujours en camping ça va de soit, sauf que là, il y a des bonnes douches chaudes!! ahhh c'est pas trop tôt :-)
Le soir ballade dans la ville, c'est assez classe, avec restos, boutiques, même de luxe!
Pour nous ce sera un resto italien (pour moi un début de réacclimatation à l'Europe!), avec deux énormes plats de lasagnes chacun (la vendeuse nous a juré qu'un seul chacun serait largement suffisant pour nous caler... erreur!)


Et ça c'est une petite vue des environs de Banff au coucher du soleil.
Le lendemain enfin, dernier jour, on rentre à Calgary, au revoir les belles montagnes......voilà les "Three Sisters" qui sont la porte de sortie des Rocheuses!

On n'est pas parti trop tard pour pouvoir profiter un peu de la ville. Le contraste avec les paysages qu'on voyait encore la veille est saisissant:

Ici ce sont les gratte-ciels qui font lever la tête! La ville (600000 habitants) est hyper-moderne (cherchez pas de l'ancien, y'en a pas), et très dynamique. Il y a tout de même des parcs et une grande rue piétonne. Après un resto de tapas, tenu par un ... toulousain, qui semble avoir le mal du pays (il n'a pas tardé à reconnaître mon accent et apparemment il n'en entend pas souvent!!), et après une petite ballade, il faut prendre la direction de l'aéroport, on n'arrive pas à croire que c'est déjà fini!
Le retour à la réalité est assez brutal, puisque le lendemain je serai encore dans un avion, mais pour Paris!
Gros coup de stress donc, puisqu'après avoir passé la nuit chez Ivan en arrivant à Ottawa, je dois sauter dans le train à 6h du mat pour Kingston! Ensuite taxi (la gare est super loin du centre), j'ai quelques heures pour défaire et refaire mes bagages, dire au revoir aux sympathiques voisins de Ste Catherine Street.
Dans l'après-midi, taxi à nouveau, jusqu'à la gare routière (normalement j'y vais à pied, ça prend une petite demie-heure, mais là je dois avoir 40kg de bagages alors bon...). Ensuite quelques heures de bus jusqu'à Toronto, son atmosphère humide et sa CN tower à moitié cachée dans la brume. Après un peu d'attente (et de stress!), je prends un autre bus pour l'aéroport.
Encore quelques heures d'attente, et ensuite une grosse larme qui coule lorsque mon avion s'arrache du sol canadien. Les 8 mois que je viens de passer, les gens rencontré, les voyages, tout cela défile dans ma tête à toute vitesse.
Après un vol fatiguant (pas moyen de dormir), l'avion se pose à Roissy, et là grosse surprise: les voitures françaises sont minuscules! les gens parlent français sans accent! Heureusement que Céline m'attend dans le hall d'arrivée pour me servir d'interprète, parce que je suis un peu paumé. J'aurai même droit à une visite guidée d'un bout de la ville... ah c'est beau ces vieilles pierres, ces pavés, ça me manquait finalement.
Ensuite, je n'en ai pas encore fini avec les transports: train jusqu'à Dijon... ah zut je n'y habite plus, bon alors train jusqu'à Beaune alors, et puis un coup de taxi maternel en fiat punto pour m'emmener dans la mégapole de Chevigny-en-Valière.
Pas beaucoup de repos en fait, puisque dans les jours qui suivent, je dois finir de taper à toute vitesse mon rapport de stage (tiens je l'avais un peu oublié celui-là...) avant de partir à nouveau en montagne, cette fois une semaine d'alpinisme dans les écrins, avec Claire, ex-trez du CMECL (club montagne Centrale Lyon!!) et ex Sup2 et MP* au lycée Carnot! et Rémi, ex-prez du CMECL! (bref en bonne compagnie avec des gens expérimentés!).
Entre temps il y a le beau mariage d'Ophélie et Jérémy qui est l'occasion de revoir tout le petit monde des matheux de l'ENS , et un oral de physique à passer qui m'oblige à un retour anticipé des Ecrins.
Bon il faut que j'arrête, sinon je vais finir par raconter ma vie d'agrégatif en maths, et j'ai pas beaucoup de photos pour ça.